dimanche 21 octobre 2012

Les oeuvres d'art et l'ISF aux cimaises du budget 2013 et de l'actualité, ou la déclaration fiscale d'Appels d'air

Qui peut croire qu'un collectionneur ne soit animé que par son seul amour de l'art sans qu'en arrière-plan il ne soit quelque peu motivé par l'appât d'une  future plus-value et/ou par l'intérêt fiscal de ses opérations? Levez la main si vous pensez le contraire.
Qui croirait que le collectionneur ne soit pain béni, le fond de commerce des salles des ventes jusqu'aux manifestations artistiques toutes catégories publiques et privées? Levez la main si vous pensez le contraire.
Qui peut croire que l'Etat ne puisse se doter d'autres moyens pour faire l'acquisition d'oeuvres d'art que par  le seul recours aux dations dont les collectionneurs sont porteurs? Quelqu'un lève-t-il la main?

Que proposez-vous alors, me direz-vous? Une fois encore* la défiscalisation des oeuvres artistiques et culturelles lors de leur première mise en vente. Défiscalisation échelonnée en fonction d'un barème attractif et progressif, établi en fonction des biens et revenus de l'acquéreur, complété, en parallèle, par un autre barème, progressif lui aussi, attribué en fonction du chiffre d'affaires réalisé par le producteur de valeurs culturelles et/ou artistiques.

Mais alors, me direz-vous, et l'Etat, comment procède-t-il pour acquérir des biens artistiques et culturels? Il se met sur les rangs, comme tout un chacun. Oui mais pour les artistes hautement côtés? L'Etat doit apprendre à intervenir avant que les côtes ne s'internationalisent. Avant que la côte ne soit internationalisée lui reste la faculté de négocier, lors d'une première acquisition ou d'une acquisition antérieure, un accord redéfinissant les modalités d'accords futurs avec ce même artiste ou acteur culturel.

En dehors de toutes considérations, ici, sur l'égalité de tous devant l'impôt, le but d'une telle réévaluation est d'élargir et de démocratiser la faculté pour chacun de faire émerger les artistes et les acteurs culturels, ce que, seules, aujourd'hui les institutions publiques et/ou privées sont en capacité de faire. Il est temps, pour le bien de tous, et plus particulièrement pour celui de l'art et de la culture comme de la démocratie, que tout un chacun ait voix au chapitre, puisse faire contre-poids aux seules omnipotentes structures en place.

Propos d'atelier, octobre 2012.

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