jeudi 30 juillet 2009

MESSAGE 150 / MES MERDES & READY-MERDES


J'appelle Merdes ce qu'ici et là, en d'autres lieux, milieux on appelle

contre-performances, aléas, malaises. Je fais une com au premier

degré, je produis des bulletins de santé sans équivoque.

Deale esq., Propos d'atelier, juillet 2009.

Nota bene, seuls les tableaux de ce diapo sont des merdes et ready-merdes.

J'aurais pu dire pareillement ready-merdres.

Depuis la parution de ce message je ne cesse de rêver d'un feu d'artifices

dont les artifices seraient des tableaux.

Eventuellement ce lien

vendredi 24 juillet 2009

MESSAGE 149 / VENDREDI AU MAMI

Ou l'autopsie d'un blog moribond ?






















Suchet, Etude pour le portrait d'un Vendredi
,
huile sur papier marouflé sur bois.

Au MAMI nous nous regardons tous d'un air entendu depuis quelques jours, partagés entre l'espoir de voir débarquer un Vendredi* parmi nous ou l'affliction de faire procéder à l'autopsie d'un blog moribond.

A quoi sert de tenir le blog d'un peintre qui ne peint plus?

(*) Vendredi est toujours à l'étude. Il est le symbole d'une arrivée qui tout bouleverse, renverse, inverse.

vendredi 17 juillet 2009

MESSAGE 148 / PAR TABLEAUX INTERPOSES




















Suchet
, Etude pour un portrait de femme

J'ai prêté à mes tableaux des propos qu'ils n'ont jamais tenus. D'autres, virtuels ou réels, s'en sont suivis avec vous. Par tableaux interposés. De rares, bien trop rares contacts réels et trop peu suivis nous ont renvoyés à nous-même, à rien ou à plus que vous ne pouviez.
Quand ce fût, avant que nous nous rencontrions, vous regardiez ma peinture, - une peinture qui vous regarde -, comme un miroir ne vous renvoyant que l'image que vous projetiez sur elle. Vous ne faisiez, en somme, face qu'à vous-même et vous rapprochiez, vous rapprochiez. Peut-être.
Vous oubliiez ou ignoriez que, sous un portrait, il y a un peintre. Que, parfois même, ce dernier le recouvre. Vous imaginiez, pensiez qu'un peintre n'est qu'un tableau.. Jamais vous n'imaginiez qu'il vous tende les bras, vous y accueille. Aviez-vous seulement vu que ma peinture était des bras tendus? Je me le demande, je me le demande.

Deale esq. Propos d'atelier.

***

Il délire, il délire!
En quittant le MAMI, faites savoir à Edouard si vous y conservez votre vestiaire et votre table de lecture. Merci.
Clé

lundi 13 juillet 2009

MESSAGE 147 / LES MOTS AU PILON






















Suchet
, Etude pour un substitut à tous les mots
( rien que çà ).

Il y a quelque chose qui n'échappe pas à la peinture, à la musique, au silence et au temps. Cela même qui se dérobe à tous les mots. Même si ces derniers parviennent, malgré nous, à s'infiltrer partout pour diffuser ce qui est tu, le meilleur comme le pire.

Alors quoi? Ces propos dans cet atelier de peintre? Sont-ce des peintures qui n'ont pas vu le jour.
Ce tableau dit tout cela très bien.

Deale esq., Propos d'atelier, juillet 2009.

***
Quand il dit " Sont-ce ", ça fait pas un peu vieux beau? S'il m'entendait. Il a raison, les mots...
Clémentine

vendredi 10 juillet 2009

MESSAGE 146 / VACANCE / VACANCES






















Suchet, Etude

L'été se prête à toutes sortes de ruptures. De toutes natures. La saison des vacances initie volontiers cette forme d'évènements. Je n'avais pas réalisé non plus combien la vie sur les blogs pouvait être souterraine. Jusqu'à ce que des propos directement malveillants à mon endroit me mettent la puce à l'oreille.
Face à ce premier constat, que pouvais-je faire? Prendre acte.
Face au second? Une disposition : je ne commente plus sur les blogs où, en trop grand nombre, la traçabilité des commentateurs laisse à désirer, est largement anonyme.



La blogoshère a ses morts. Certains non-identifiés, comme à la morgue. Quelqu'un me fait remarquer la disparition d'un blog. Entendez sabordage, non pas suspension. Motivée, ou non, par son auteur? Non, pas du tout, rien de ce genre. Un blog-suicide quoi. On avale son blog comme on avale des barbituriques, on supprime définitivement son blog comme on se supprime en se jetant sous une rame de métro.



Enfant, j'eus l'heur et le malheur de faire mes études secondaires en internat. A l'époque je rêvais que mes camarades de récré fussent les mêmes que mes camarades de salles de classes et de salle d'étude. Le geste m'a toujours plus importé et préoccupé que le résultat, la victoire. L'origine de mes premières déconvenues et de mes premières joies est là. Le geste, la beauté du geste.



Dans le fond, je suis un garçon très binaire. Je distingue entre ceux que je regarde et ceux avec lesquels je joue, j'étudie. Pour le geste.
J'ai conservé mes culottes courtes ... pour le geste encore.



Qu'avez-vous pris comme lectures avec vous si vous êtes en vacance, en vacances, en congés?


Mais où donc, disais-je, déjà :
aujourd'hui je me sens sur mon déclin d'oeil, et vous? Dans la twit box du MAMI, of course.

Bye.

Deale esq., Propos d'atelier.

mardi 7 juillet 2009

MESSAGE 145 / LA REVANCHE DU SPECTATEUR





















Suchet, Etude
Je cherchais ce matin parmi mes tableaux lequel d'entre eux pourrait bien ressentir ce que je ressens. Je les ai tous écartés. Pourtant lequel ne ferait pas l'affaire?
Ma peinture n'apaise pas, elle rend compte.
Seul peindre apaise, regarder ce qui est peint aussi, peut-être, sauf à y être trop lié.

C'est la revanche du spectateur.

Propos d'atelier, juillet 2009

vendredi 3 juillet 2009

MESSAGE 144 / A à l'Atelier





















Suchet,
Etude n° x, série " Entre masque et visage ", huile sur papier marouflé sur bois, 101 x 71cm, 1997



Rien ne ressemble moins à à l'Atelier que lorsque je pense, réfléchis, devise, songe. A à l'Atelier les choses surgissent. Surgissent sous la main. Après à l'Atelier, je travaille, retravaille, condamne, signe des remises de peine, des grâces. A à l'Atelier il n'y a pas avant, pendant, après.
C'est en marchant que mes pistes surgissent, mes idées, mes alternatives, mes dérivés, mes réponses, mes inquiétudes et mes apaisements. Alors je cours vers à l'Atelier, je note sur un bout de papier, sur ma clef usb cervicale.
Et les mots, les notes d' atelier? Oui d'atelier pas d'à à l'Atelier. Vous voulez parler de mes monologues? Et vous dans tout ça? Vous? Des invités à indiscrétions, des invités à devenir confidents, ce que vous voudrez.
Tiens, savez-vous que les seuls blogs qui m'intéressent sont ceux-de-ceux d'entre vous qui font quelque chose, génèrent, rédigent une pensée, un texte, un dessin, une musique produits par eux, pas des magazines de salles d'attente.
Je sais, être spectateur est extrêmement difficile, plus difficile encore, ingrat. Plus difficile encore que critique, mal payé de retour. Oui, qui que vous soyez je ne vous pardonne rien.

A à l'Atelier la peinture ne dit rien, ne répond rien. Tout se lit entre son masque et son visage. A à l'Atelier la peinture n'écrit pas.

Deale esq., Propos d'Atelier, juillet 2009.

mercredi 1 juillet 2009

MESSAGE 143 / LE REGARD DU PHOTOGRAPHE

L'ambiance était un peu noire à l'ouverture du MAMI aujourd'hui, alors je mes suis attelée à une petite animation pour conjurer la morosité. Voulez-vous l'adresse? Ca se passe en chambre noire et se termine en happy end.

Cliquez

Clémentine, avec le sourire.