lundi 24 décembre 2007

MESSAGE 065 / LE LIVRET

LE LIVRET
( suite 6/9 de Transitions )

Les dialogues auxquels se livrent les peintures s'établissent lors des phases d'éclairage dont elles bénéficient. Dialogues et phases d'éclairage ne répondent à aucune suite logique, ces évènements semblent plutôt aléatoires.
Les conversations qu'entretiennent les visiteurs/spectateurs sont, elles, enregistrées à leur insu et diffusées avec un léger différé, afin de déstabiliser plus encore l'atmosphère, la rendre onirique.

***

Dialogue entre deux tableaux :
- Bonjour.
- Bonjour.
- A quoi pensiez-vous?
- Je ne pensais pas.
- Pourquoi avez-vous cet air-là?
- Quel air ai-je donc?
- L'air d'un tableau.
- Ah bon!

vendredi 21 décembre 2007

MESSAGE 064 / AVANT-PREMIERE

STORY-BOARD
( Suite 5/9 de TRANSITIONS )

TRANSITION 08


TRANSITION 09

TRANSITION 010

Le site étant choisi et investi, les décors à leur place, la musique écrite, enregistrée, mixée. Les peintures sont alors posées dans les zones les plus sombres de la mise en scène. Elles seront éclairées individuellement, faiblement et de façon aléatoire, au gré de la musique, quand celle-ci atteint les sonorités les plus faibles et les plus fortes et lorsque les personnages, occupant les tableaux, viendront prendre la parole, dialogueront entre eux, lorsque le fond musical ne couvrira plus leur voix ou s'y mêlera.
Oui, les personnages des tableaux échangent des conversations dans cet univers pictural et musical. Ils sont, ici, les divas, les grandes voix, les grands rôles.

Balthazar
Story-board d'un opéra pictural

mardi 18 décembre 2007

MESSAGE 063 / BREF BRIEFING

En m'accordant le poste(*) au MAMI, mon père et la rédaction acceptaient que je publie librement en milieu de page.
Dont acte.


Ma dolce vita.(**)

Je vous propose donc, ci-dessus, pendant que je m'y emploie aujourd'hui, l'écoute d'une prise de son(**) que je vous laisse apprécier en prenant connaissance de ma deuxième livraison ci-dessous.

Il s'agit, dans cette livraison, d'une synthèse du briefing que m'a donné Balthazar de son travail de suivi de vos commentaires et des contacts et liens qu'il a tenté de trouver sur les blogs et/ou les sites.

De toutes évidences, les mots-clefs qu'il a utilisés ne lui ont été d'aucune aide dans ses recherches. Les algorythmes des moteurs de recherche ignorent, eux aussi, l'art d'aujourd'hui(***); quant aux urls fournies en tapant les mots-clefs : art contemporain, elles mènent, me disait-il, à des liens bien conventionnels pour les critères et l'acception qu'en a le MAMI.
A ce jour l'art d'aujourd'hui est, semble-t-il, aussi invisible pour les moteurs de recherche que pour les institutions publiques. C'est dire combien le travail de communication à produire est ENORME.

Balthazar me disait qu'il avait initié ses premiers contacts avec vous un peu par hasard : en demandant à Google de l'orienter à partir des mots-clefs : appels d'air, raison sociale du blog du MAMI, Google lui indiqua le blog Soit dit en passant. Nos premiers liens se sont créés ainsi.
A mon arrivée, j'ai intitulé les liens établis par Balthazar : Les extras de Clémentine, je souhaite que l'intitulé fédérera, comme Balthazar s'y employait, et ne vous éloignera pas de nous.
Enfin, c'est sans nul doute grâce à quelques acteurs de la presse écrite et numérique que nous avons identifié quelques urls qui traitent d'art d'aujourd'hui.

Merci de votre attention ici.
Ploum, ploum
Clémentine pour Appels d'air.
(*) Voir MESSAGE 060
(**) MA DOCE VITA, enregistrement arteradio.com, sept/nov 2007, mise en onde et mixage Samuel Hirsch, réalisation Marion Gizard.
(***) Je corrige, aujourd'hui avec ce mot-clef, je trouve KARAART

dimanche 16 décembre 2007

jeudi 13 décembre 2007

MESSAGE 061 / OPERA PICTURAL

( suite 3/9, d'une conversation solitaire )


Transition 20

Imaginez un bâtiment(*), vaste, très vaste. Celui qui vous vient, là, à l'esprit, dans lequel, mentalement, vous pouvez déambuler.
Imaginez, maintenant, l'intégralité de ses surfaces : murs, plafonds, sols, grands escaliers intégralement couverts de rétroprojections d'images de Transitions, préalablement imprimées sur transparents.
Vous avez, là, planté, le décor de mon opéra pictural. Manquent encore le livret, les voix(**), l'orchestre, ils vont apparaître.

Balthazar
A suivre.

(*) La gare de Perpignan, par exemple, ou celle d'Uzès.
(**) Des voix aux coloratures catalanes pour préserver, ici, la règle des unités.

lundi 10 décembre 2007

MESSAGE 060 / CDD

Bon, voilà. Je m'appelle Clémentine, donc. Miss Clémentine Deale. J'ai ... ans, ça vous regarde pas. Allez, 16 ans.
Je n'ai pas toujours eu la vie bien simple jusqu'à maintenant. Mais je m'en suis, je crois, pas trop mal sortie jusqu'alors. J'ai une bonne nature, on dit une nature heureuse. J'ai été élevée par mon père qui est, comme vous savez(*), presque immortel, ce qui nous a valu bien des problèmes, vous n'avez pas idée.
Aujourd'hui, c'est nettement plus facile pour lui et pour moi, par voie de conséquence. Le contexte géopolitique international fait de la complexion exceptionnelle de mon père une préoccupation devenue très secondaire aux yeux de bien des inconséquents, aussi divers que variés soient-ils, qui souhaiteraient connaître et s'approprier,
à des fins saines ou malsaines, les facultés de mon père, pour eux-mêmes ou leurs services.
Pour ma part, je voudrais que l'avenir me permette de connaître un peu d'insouciance dans un monde qui n'en a cure.
Voilà en gros, pour moi.

Mon activité ici, telle que l'a définie le comité de rédaction concerne le traitement des relations extérieures du MAMI. Dores et dèjà, j'ai intitulé Les Extras de Clémentine ce qui,
dans la colonne latérale, était auparavant la liste des liens persos avec d'autres blogs/sites. Mon boulot, sur cette rubrique, consistera donc à "aliéner"(**), selon l'expression que le MAMI s'efforce de redéfinir et compléter, à créer du lien. Je vais essayer de tenir la route.
Sinon, j'ai d'autres pistes à mettre en place qui s'intègrent à cette mission. Je vous en reparlerai.
Enfin, sachez que j'ai accepté de prendre le poste que je sollicitais à condition de pouvoir intervenir librement dans la colonne rédactionnelle de façon impromptue. Il n'y a qu'ici, dans cet anti-musée MAMI, qu'on pouvait me répondre favorablement.

Je les remercie tous à la Rédac.
Ploum, ploum.

Clémentine

______________________________________________________________________________________________________________________________________

(*) Voir MESSAGE 014 / OU BALTHAZAR CONFESSE LA SINGULARITE QUI LES AFFLIGE, LUI ET DEALE ESQ.

(**) Aliénation et ses dérivés reviennent de manière récurrente dans ce blog. Balthazar tente d'en réactualiser le concept et le sens à travers son univers personnel dans lequel création/aliénation renvoie à son atelier, son fauteuil de méditation, son travail de peinture, son regard sur la peinture d'aujourd'hui, son itinéraire.
Vous pouvez consulter utilement les messages antérieurs : MESSAGE 058, MESSAGE 056, MESSAGE 055, MESSAGE 054, MESSAGE 042, MESSAGE 034.

vendredi 7 décembre 2007

MESSAGE 059 / TRANSITION 19

(suite 2/9 de Transitions )

Transition 19
Tout jeune adolescent déjà, les enfilades de tableaux suspendus par une corde à un clou, alignés au cordeau, en rangées plus ou moins longues, selon la richesse des lieux, de telles enfilades, propres aussi bien aux établissements publics que privés, me suggéraient une sorte de remake du Bal des Pendus. J'avais aussi conscience à quel point la tenue de telles critiques me rapprochaient de Villon et comment il peut arriver que des extrêmes, aussi distants que sont le conformisme et un éclair quelconque, peuvent se rejoindre, tout simplement lorsque la pensée surgit et s'élabore à partir d'une méditation inattendue. Ca me réjouissait.
Quelques années plus tard, peu, mais bien avant ma maturité, si tant est que j'y sois parvenu un jour, - un jour ou deux, tout au plus - le progrès apporté à la modernité avec l'accrochage à hauteur variable sur tringles et crochets , me fit rapprocher, alors, cette nouveauté de la Terreur, non pour perpétuer un rapprochement qui m'avait réussi, en me valorisant aux yeux de ma famille, non, mais parce que je voyais là, bel et bien, des tableaux accrochés tels des têtes guillotinées, présentés et offerts au bout de perches, à la clameur ou au silence des foules et à mon indignation.

Si de telles remarques faisaient semblant d'inquiéter mon père, lorsque celui-ci daignait sacrifier de son temps professionnel pour m'accorder une quelconque improbable attention, c'était pour mieux faire comprendre à ma mère qu'il s'en remettait à elle pour veiller à mon éveil intellectuel.
Ma mère, qui se disait peu maternelle, savait pourtant dire à haute voix et devant moi que mes jugements n'étaient pas dépourvus d'observation, de justesse, d'imagination et du sens de la formule pour mon âge. Elle veillait aussi à ce que je ne manque jamais d'argent de poche pour me rendre dans les musées, au cinéma et où bon me semblait.

C'est eux deux que je remercie ici en vous présentant ce transparent Transition 19.

Balthazar

mercredi 5 décembre 2007

MESSAGE 058 / TRANSITIONS ( 1/9 )

Ci-dessus, TRANSITION 18.

J'ai intitulé TRANSITIONS une suite de clichés retravaillés, parmi ceux pris pendant le " tournage ", il y a déjà une dizaine d'années, de Mises en scènes, mises en sites de peintures, dont quelques photos ont été publiées dans ces pages.
Le tournage de Mises en scènes m'était rapidement apparu comme une réelle évasion. Je vous explique.
Pendant les longues journées de repérages, de mises en place, je conçus bientôt l'idée de retravailler aux logiciels quelques tirages photos et d'en imprimer des transparents. L'idée était de les utiliser ultérieurement pour les projeter avec des rétro-projecteurs sur des parois diverses, dans des lieux aussi variés qu'insolites, en faire des décors propres à dépayser, délocaliser, " désaliéner " la peinture, son public, profane ou pas, les " désaliéner " des musées instututionnels, du marché; affranchir l'art de la manière d'exposer de l'appareil institutionnel. Permettre à l'art de se " faire la belle ". (*)
La désincarcération de l'art. Quelque chose comme ça.
Je trouvais une jouissance certaine dans ces métaphores. Elles collaient, elles collent à mon expérience.
Création/aliénation, encore? Vous apprécierez.

Balthazar

(*) Vous pouvez très utilement consulter Lunettes rouges :
http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/
dans l'intégralité de son article du
04 décembre 2007, intitulé :
Nous voulons du plaisir !
dont je cite, ici, l'extrait:

.... " Mais Chassey soulève, involontairement sans doute, un sujet bien plus révolutionnaire en citant la loi du 4 Janvier 2002 relative aux musées de France, loi dont, je l’avoue, j’ignorais les termes. Il y est dit, dans son article premier, que les musées ont pour but “ la connaissance, l’éducation et le plaisir du public "....

et notre commentaire à cet article :

" Où j’éprouve du plaisir? Mais sur quelques blogs. Là où les institutions ignorent, au mieux ne soupçonnent pas, que s'y développe l’art d’aujourd’hui, l’art qui s’élabore sans elles, à leur grand dam. Les institutions se sont fermées à son appréhension en verrouillant le cadre de leurs attributions, de leurs missions que vous citez dans votre article, circonscrites à : connaissance, éducation, plaisir.
Les institutions l’ignorent, l’art est clandestin, entendez l’art d’aujourd’hui . L’institution ignore la découverte, la surprise, l’inconnu. L’institution arrive après la bataille, après la fête, avec un train de retard.
En cela, elle fait rater ce train au public. Sans préavis et sans réserve.
Balthazar
Rédigé par: Balthazar | le 05 décembre 2007 à 16:54 "
et apporté, depuis, quelques corrections de forme.

mardi 4 décembre 2007

MESSAGE 057 BIS / CHAPEAU

Portrait de Clémentine Deale au chapeau

DROIT DE REPONSE : à la demande de Mademoiselle Clémentine Deale, nous publions, in extenso, le droit de réponse suivant :

Je ne suis pas plus jolie, dans mes vraies couleurs? Au MAMI ils font n'importe quoi. J'ai dû réclamer, je suis entrée furieuse dans le bureau de mon père, Deale esq. Tu veux briser ma carrière avec des images comme ça, j'exige un droit de réponse. Ah mais!
____
APPELS D'AIR, après publication du cliché ci-dessus, pense avoir répondu en tous points à la réclamation adressée par Miss C. Deale. De surcroît, nous lui avons offert de participer à la rédaction de ce blog. Aussi, nous espérons, si notre proposition l'agrée, la retrouver et la lire très prochainement dans nos colonnes.

dimanche 2 décembre 2007

MESSAGE 057 / NUITS BLANCHES


- Matinal, Monsieur.
- C'est vrai, Edouard(*). Une lourde journée s'annonce, quelque chose à faire que je ne peux reporter et je ne sais comment m'y prendre.
Montez avec moi, Edouard, voulez-vous, vous êtes en avance. Vous me ...

***

- Café, Edouard?
- Volontiers, Monsieur, un doigt de brandy seulement, s'il-vous-plait.
-
( Moi deux ) Edouard, je suis mal, très mal.
- Monsieur, faisons bref, voulez-vous, un café c'est rapidement pris. Un brandy aussi.
- Un autre?
-
- Mrs Sparkles, Lady Sparkles.
- Oh, je me souviens très bien,
intervient Edouard. Cette belle jeune femme et son travail si intéressant. Energique, farouche, rebelle.
- Bon, Edouard, je ne ...
- Monsieur, on vous dirait coincé dans ma porte à tambour. Ces choses-là, ces situations, c'est un peu mon domaine, si vous croyiez que.
- Je suis fâché avec Lady Sparkles. En raison d'une indiscrétion dans son entourage. Restée sans sa réprobation.
- Est-ce pour cela qu'elle ne nous visite plus. Vous ne lui avez pas tourné le dos? C'est d'une autre époque.
- Merde! Edouard, vous en avez de bonnes, vous soutenez?
- Non, Monsieur, pas au point de.... Vous avez raison là-dessus. Faire durer cependant. Voyez-vous, Monsieur, je suis Irlandais, les choses qui durent... Faites quelque chose, cela vaudrait mieux.
- Un autre café, Edouard?
- Je descends, Monsieur.

***

Edouard quitte le bureau après s'être versé un doigt de brandy, alors que je reste toujours absorbé.

(*) Pour celle(s), celui ou ceux qui nous suivent depuis peu, Edouard est le chasseur du MAMI.

samedi 1 décembre 2007

MESSAGE 056 / BALTHAZAR! AU TAF!


J'ai deux points(*) communs, actuellement, avec le personnage de ce dessin. Je fais le dos rond et je n'ose vous faire face. Je viens de me faire, en quelque sorte, remonter les bretelles par Deale esq. Il est descendu de son bureau dans le mien, sans crier gare, pour me dire à peu près que je " défaillais " dans le boulot ces jours-ci.
Quand j'ai vu qu'il parcourait, à grands pas, les mains dans le dos, mon bureau de long en large et en travers, j'ai tout de suite vu qu'il n'allait plus longtemps tourner autour du pot et me tenir bientôt des propos clairs, nets et sans détours.

- Vas-y, lui dis-je.
- Ecoute, pour tout te dire, je suis descendu parce qu'il me semble que tu n'as rien à publier pour le week-end? Je te rappelle que nous nous sommes fixés un devoir de régularité envers nos visiteurs. Qu'est-ce qui se passe, tu es sec?
Mais, c'est pas tout, tu m'avais dit que tu allais publier un complément sur la définition que nous donnons de notre concept création/aliénation ainsi que sur celui d'art d'aujourd'hui. C'en est où?
Quant à la parité, tes recherches de recrutement dans ce sens, ça donne quoi? Toi, moi, Melchior, Assiette vide, Edouard, Stand by, tout est masculin ici. Pour combien de temps encore? Ca ne peut plus durer. Ca devient irrespirable. T'es pas foutu de recruter une seule femme à aucun poste, tu les fais fuir ou quoi?
Et la bannière, la bannière d'Appels d'air pour 2008? Ca avance? Rien?
La citation mensuelle de décembre, où l'as-tu câlée?
Qu'est-ce qui t'arrive? Donne-moi une bonne raison.

***

Hot, Deale ce matin. Une bonne raison, une bonne raison. J'en ai mille, mille, des bonnes raisons. Non, plutôt une seule qui m'en donne mille. C'est vrai, je suis pris en défaut, je ranconne(**). Mais depuis plusieurs semaines quelque chose me turlupine. C'est un euphémisme, vous me connaissez.
Cependant, je ne peux m'en ouvrir et tenter de trouver une solution qu'en prenant la parole ici-même, en colonne centrale et Deale, lui, il aime pas quand j'aborde les questions personnelles à cette place.
Quand je transgresse, immanquablement c'est : " La colonne latérale est faite pour ça ".
Merde, merde, merde. J'en ai marre. Je prépare mon papier et je le publie ni-vu-ni-connu. C'est pas un établissement public ici, ni une entreprise privée, on peut parler en plein jour, en pleine lumière, ailleurs que sur les ondes de " radio couloir ".
C'est un vieux réac, ce Deale. Titrer : " Balthazar, au taf! ", ça, je suis sûr qu'il va aimer. Il aime bien, Deale, faire semblant d'aimer être caressé dans le sens du poil, quand on fait mine de faire profil bas.

Balthazar

(*) Une faute de frappe initiale m'avait fait écrire : joints. Bonjour l'ambiance au MAMI. J'vous dis pas, si Deale avait vu ça, c'était l'attaque.
(**) Ranconner, verbe de la langue d'oc que le verbe paresser traduit approximativement.