samedi 20 octobre 2007

MESSAGE 034 / ART D'AUJOURD'HUI

Si vous avez suivi, si un jour vous suivez le millefeuille qu'élabore jour après jour ce blog, en le reprenant à l'origine, qui n'est pas si lointaine, peut-être aurez-vous entendu, retenu que je me proposais ici d'aborder le concept création/aliénation (*).

A ce jour, vous êtes en droit de vous interroger sur le respect du protocole de déroulement d'une démarche que je prétends poursuivre. C'est un protocole où l'immédiat prend le pas sur le recul. C'est bien là, précisément, qu'il y a de l'aliénation dans ma création, certes, pas seulement. Je ne me garde pas d'être neutre aux émotions perturbatrices. Elles l'ont été, le sont encore, le temps n'a pas encore opéré sur elles pour les mettre à bonne distance.

Dans création/aliénation, passé, présent, futur interfèrent sans relâche. Alors que j'entreprenais de relater ce qui avait suscité ma démarche, pour autant que je puisse en être totalement ou partiellement conscient, de récentes rencontres sont venues se positionner dans un programme initialement tracé. Attraction pour l'aliénation?

Peindre et blogger me semblent procéder d'une projection de soi sur un médium. Pour le peintre comme pour le blogger, il s'agit, en l'occurence, d'une toile, l'une électronique , l'autre textile.

L'illusion originelle est de penser que la première s'affranchit totalement du temps et accède immédiatement au passé. Il n'en est rien, ce temps est seulement abrégé dans la durée autant que par le nombre d'intermédiaires intervenants, avant l'accès au public. De là, bien des malentendus.

L'art numérique est figé dans l'art d'aujourd'hui et le demeure tant qu'il n'occupe que le support du médium numérique. L'art textile, lui, est traditionnellement voué à accéder éventuellement un jour à la catégorie d'art contemporain.

Qu'est-ce qui distingue l'art d'aujourd'hui de l'art contemporain? Je vais vous le dire. Un signe infaillible, qui ne trompe pas. C'était, jusqu'à ces dernières années, l'accès au public. La toile numérique bouleverse tout cela, s'affranchit du "clergé" qui, seul, avait le monopole et le pouvoir de faire entrer un artiste dans le monde de l'art contemporain.

Aujourd'hui le public curieux peut s'affranchir de cette tutelle, de cette curatelle. Entre le public et l'artiste, plus n'est besoin d'un prêtre, d'un guru, d'un ministère. Seuls le marché et les marchands diffèrent encore cette proximité de première main, et tant que l' Etat, les accords internationaux règlementeront, comme ils le font, les échanges culturels et la commercialisation des biens culturels (**).

Prochainement, le public sera le premier à dire où est l'art d'aujourd'hui

(*) Voir message 018
(**) Voir message 004
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