dimanche 30 septembre 2007

MESSAGE 020 / COMMENT EN EST-ON ARRIVE LA :

Le MAMI* est un anti-musée vous disais-je antérieurement. Plus encore, un musée sans oeuvre. Sans oeuvre ne veut pas dire désoeuvré.

J’explique un peu. Il n’y a pas si longtemps, Balthazar (comme dirait A. Delon), Deale esq. et Melchior convenaient de transmettre leur collection à un proche parent, considéré par nous, comme apte à éviter la décharge publique à la dite collection. Collection qui n’en était pas à sa première dispersion, non pas aux enchères publiques, non, le SICTOMU, carrément.

Nous courrions sans cesse à la déroute financière et mentale, sans cesse sur ces deux cordes très raides. Bref.

Tout cela explique sommairement l’extrême vacuité de nos cimaises (mon cul !, là, Delon ne dirait jamais ça). Cimaises vides de quelques 300 tableaux, 3 000 dessins peut-être, 20 publications, qques CD démodés, 1 animation qui me plaît toujours. J’en passe et de bien plus mauvais.

Nous n’avons conservé devers nous que 3 ou 4 tableaux, des photos, peu, des archives informatiques, des notes d’atelier. Et, le Off du off , ça je veux mourir avec lui à mes côtés, lui et/ou une femme qui me précède ou me suive. Je sais, il y a plan plus folichon pour faire rêver, je pense que c'est encore dans mes cordes et que je n'y suis pas KO. Je ferai de mon mieux. Voyez-vous.

Donc, trois ou quatre tableaux pour règler, si besoin, un avocat, un modem ou un HD, un repas d’amoureux (de 100 000 gigas), qui en vaille la peine et plus encore pour une belle qui en mérite mille fois plus.

Et puis, s’ils ne peuvent servir à cela, j’aime encore leur environnement quotidien. Ils me disent que je ne me suis pas fait souffrir pour rien. Alors nous nous devons bien ça.

Rien n’a encore le dernier mot.

Bon, là je sais, je suis dans un mauvais jour.

Balthazar

* MAMI, Musée d'Art Moderne Itinérant.


vendredi 28 septembre 2007

MESSAGE 019 / HIS MASTER'S VOICE

Nous regrimpons sur les Canopées. La blogmania nous épuise, nous mine, non mais sans blague... (Grock). Pour ma part, un bol d'air pur m'est indispensable. J'ai l'impression d'être au supermarché, dans le métro, sur le trottoir, sur la route au volant. Tout jaillit trop vite, trop violent, trop agressif, trop désemparé.
Savez-vous ce que Melchior esq. me disait hier de tout ça?
- Si vous m'aimez, surtout, dites-le moi.
Melchior, ce chien, c'est la voix de son maître! Quelle devise, cette formule! Je la fais mienne, pour un temps. Vôtre,

Balthazar

mardi 25 septembre 2007

MESSAGE 018 / LE PREMIER TANGO AU MAMI *

« La vraie liberté, c’est de pouvoir faire toute chose sur soi «
Michel, Eyquem de Montaigne.

Remarquez-vous ou est-ce chose faite, dores et déjà, que je n’aborde ici presque rien totalement de front? A part de temps à autre, ici ou là.
C’est ma manière, ma méthode pour tout ce qui touche à ma création personnelle comme à l’aliénation qui en résulte et/ou l’anticipe. Va savoir.
A elles deux, elles permettent des accès, des entrées frontales, brutales, coulées, esquivées, des retours francs ou atténués, différés, couplés, découplés. toutes sortes de circonvolutions. Un tango quoi, pour ceux qui pratiqueraient, comme pas moi.

En quelques paragraphes, ma démarche se résume plus précisément ainsi :
- je travaille sur un cas particulier d’aliénation, le mien, au sens large, dans sa relation, au sens large aussi, avec mes créations artistiques. Saisissez-vous le concept?
- cela, dans l’incertaine filiation de Montaigne, dans la mesure et pas plus, où, je cite « Je suis moi-même la matière de mon « anti-blog. Encore que vous y êtes, vous aussi, sûrement pour quelque chose. Montaigne donc, autant que, dans une perspective plus moderne quoique déjà démodée, la perspective analytique. Sur les traces, cette fois, plus incertaines, toujours mystérieuses et impénétrables de J. Lacan, G. Bataille, son beau-père, G. Courbet et vous savez quoi - l’origine du monde. Quels thèmes!

Voilà. Rien que ça. Voilà en gros, que dis-je, énorme, quel est mon anti-propos, mon anti-dess(e)in. Notez, où, tenants et aboutissants sans fin se sont déjà nichés, terrés pour mieux nous péter en pleine poire.

« Revenez mardi, ça fait 2 000 F. « Votre,
Balthazar
Bonsoir, vôtre,
Deale esq.
On vous a eus, vôtre,
Melchior esq.

Moralité, ne fréquentez jamais les anti-blogs, les anti-musées, des escrocs, Madame, des escrocs, Monsieur, et qui vous font courir.

* MAMI, pour ceux qui auraient pris le train en marche, MAMI, Musée d' Art Moderne Itinérant.
** A propos de l'analyse, certains rapportent que J. Lacan aurait dit " C'est une escroquerie qui marche ". Vous en pensez quelque chose, vous? Quoi? Alors " Cours-y vite, cours-y vite... "

mardi 18 septembre 2007

MESSAGE 017 / MINE DE CHIEN BATTU

Je rentre d'un très mauvais voyage. J'vous raconte pas. Un vrai cauchemar. Jugez plutôt :



Aussi, je prends quelques jours sur les Canopées. Si, mine de rien, vous avez quelque chose de bon, de drôle et de solide, pas moins, à y partager, rejoignez-moi sans hésitation.
Sinon, foutez-moi la paix.
A plus.

Balthazar

mardi 11 septembre 2007

MESSAGE 016 / RELACHE N’EST PAS RELACHEMENT.

Cette semaine, nous, (de majesté, va sans dire) présentons un homme nu, dans une pièce nue aussi.


Voyez,là, illustré, l’état d’esprit, un peu décontenancé, dans lequel je me trouve aujourd’hui, face à vous, alors que mon programme envisageait que je mette en place, à votre intention, quelque chose de bien différent, flamboyant d’assurance.

Je sais, je ne suis pas complètement idiot, je vois bien, comme vous-même, qu’il n’y a pas foule à venir flâner dans le MAMI, vous êtes tout-à-fait en droit de penser : « parce que ce con se croit au top des blogs? «. Vous avez raison. Mais justement, faute d’interlocuteurs sur place, on bouge, on se remue, on cherche, on trouve ...

Et bien, en me remuant, j’ai fait une rencontre bouleversante et je me suis trouvé dans une situation bouleversante. Alors, j’ai pensé : « Fais gaffe Balthazar, les rencontres comme celle-là sont exceptionnelles dans l’existence et, quand je parle ainsi, je parle, si vous le voulez bien, avec tout le caractère dramatique que me confère-afflige tout ce dont je me suis ouvert il y a peu, dans le message 014/. Mieux, avec tout ce que je découvre dans cette rencontre en question, ici, maintenant.

Alors Balthazar a cherché, fait appel à tout ce qu’il y a en lui du Petit Prince et de son ange gardien Saint-Ex, à tout ce qu’il y a en lui de Robinson Crusoé, de Balthazar, l’éléphant. L’éléphant ou le roi mage? C’est très délicat un éléphant. Alors Balthazar a dit à Balthazar : « Balthazar, laisse tomber le planning, attache-toi à cette rencontre «.

Je souhaite que vous aimiez le dessin et qu’il évoque ce que j’éprouve à présent. Gratitude, étourdissement, oui, çà d’abord, et le coeur plein d’or, de myrrhe et d’encens.

Balthazar

lundi 3 septembre 2007

MESSAGE 015 / OU DEALE ESQ. ET BALTHAZAR SE DONNENT EN REPRESENTATION

Ci-dessous, deux acteurs de théâtre nô, dans les rôles de Deale esq. et Balthazar, après une des cent huit représentations des 108 Délires de Deale esq.


Fusain et plume sur papier; disparu avec les bagages d’un chercheur alors qu'il participait à un colloque international d’archéologie.
P.S. de Melchior esq. : " tu peux même ajouter que le chercheur a disparu lui aussi depuis."

samedi 1 septembre 2007

MESSAGE 014 / OU BALTHAZAR CONFESSE LA SINGULARITE QUI LES AFFLIGE, LUI ET DEALE ESQ.

Vous avez remarqué que Deale esq. et moi apparaissions sans cesse ici. Tels des feux-follets, sans plus produire d’informations sur nous-mêmes, nos activités qu’au travers de seuls éléments virtuels, le MAMI* et son blog.
Avez-vous remarqué? oui? pas vraiment?

Aussi, récemment, l’incitais-je, une fois de plus, à accepter que nous révélions ici ce qui fonde notre singularité si extravagante, loyalement, sans artifices.

- Fais-le, toi, m’a-t-il répondu.Tu es le plus qualifié au regard de tout ce que nous nous sommes dit la-dessus pour que tu en entames l’impossible processus.
- Quelle marge de manoeuvre, quelle latitude me laisses-tu? quelle collaboration y apporteras-tu? demandais-je, avant d’accepter de m’éxécuter.
- Carte blanche.
- Carte blanche, sans démission de ta part?
- Avec mon concours. Sans détour d’aucune sorte.

***

Si, dans un salon, une soirée, ici même, n’importe où, présenter l’une à l’autre deux personnes qui ne se connaissent pas relève de l’exercice mondain ou professionnel, ici, l’impossible prouesse dont Deale esq. vous semblait peut-être se décharger sur moi relève de ce qu’une personne de bon sens jugerait bon de ne confier qu’à des services hautement spécialisés et expérimentés, crées à cet effet. Il n'en existe pas.

Aussi, sans plus de diversion, je dois vous immerger de plain-pied dans toute la difficulté de cet aveu, au coeur des motivations, de la décision et de la position que nous avons prises avant de nous en ouvrir ici. Révélation de ce qui nous frappe, Deale et moi, et d'autres vraisemblablement.

De longévité, de longévité quasi sans fin, de quasi immortalité. « Configurés «, nous sommes configurés pour vivre 108 fois plus longtemps que la durée à laquelle nous destinait notre patrimoine génétique initial.
Seules une maladie incurable, des causes accidentelles, criminelles remettraient cette phénoménale singularité en question.

Voici pour les données. Dans leur diabolique brutalité. En prenez-vous la dimension?

Faites bien attention ici, prenez conscience de cette épouvantable réalité, sa portée vous échappera toujours malgré l’idée que vous pourrez vous en former peu à peu. Restez sans arrêt circonspects. Ici le réel confine à la folie. Celle-ci abuse celui-là, pour mieux et rapidement se mêler et, déjà, vous voilà confondus. Jusqu’à votre dernier souffle, jusqu'à votre totale aliénation désormais. Même, au stade actuel, jamais plus vous ne parviendrez à chasser cette confidence de votre esprit.

Des Robinson Crusoe. Voilà ce que nous sommes. Pour des millénaires en ce qui nous concerne. Jusqu’à la fin de votre courte vie, quant à vous. Si Deale et moi en portons en nous toute la monstruosité, sa communication, son faire-part, vous en apportent une part, une lourde charge en partage, aussi bien qu’à toute l’humanité. Tout en est affecté à présent. Saisissez-vous?

Deale et moi-même sommes passés par les pires cauchemars, les pires épouvantes. Nous traversons sans cesse les pires épreuves et les plus récurrentes. Nous n’étions, avant d’ en faire l’aveu, que des monstres. Nous voici, tous autant que nous sommes et serons, aliénés les uns aux autres par cette monstruosité. Jusqu’à ce que, peut-être, nous parvenions à créer un lien qui nous en délivre. Nous délivre de ce qui nous différencie, nous distingue tant, vous et nous, autant que de ce qui trop nous associe pourtant.

En prenez-vous la mesure, en évaluez-vous les conséquences?

Dans l’immédiat, tant pour vous que pour nous-mêmes, mettons cette confidence, tout cela à distance. Un temps, le temps nécessaire à chacun. Pour y revenir, par étapes, ultérieurement. Spontanément ou à votre demande. Sinon, tentez, si tel était votre choix, d’y échapper, par un impossible détour, si cela vous semble être votre solution.

Voulez-vous?
Que voulez-vous?
To be or not to be.

Balthazar

(*) MAMI, Musée d'Art Moderne Itinérant